Vue générale

Après ses salutations et les actions de grâce rendues à Dieu pour l’amour et la foi de Philémon, Paul prie pour que le disciple croisse encore dans la grâce, puis il en vient au thème central de son épître. Onésime, ancien esclave de Philémon, s’est enfui de chez son maître, à Colosses, après avoir, semble-t-il, commis un vol. Il est arrivé à Rome, où il a rencontré Paul et s’est converti à Christ sous l’influence et le ministère de l’apôtre. Paul le renvoie donc vers son vrai maître avec une lettre personnelle de recommandation, que l’esclave doit remettre à Philémon. Il exhorte ce dernier à bien accueillir le fugitif (qui s’est, entre temps, converti), à le pardonner et à le réhabiliter, car il ne sera plus pour lui un simple esclave, mais également un frère. Paul se propose même de rendre à Philémon tout ce qu’Onésime aurait pu lui prendre, et s’attend à ce que le maître de ce dernier obéisse aux exigences de l’amour et du devoir chrétiens. Toute cette lettre présente une frappante analogie avec l’histoire de la rédemption, dont parle l’évangile.

L’auteur

L’auteur de cette lettre prétend à trois reprises s’appeler Paul (v. 1, 9 et 19), et cette épître est étroitement associée à la lettre de Paul aux Colossiens (Col. 4, 10-17 et Phm. 2, 23-24). Son authenticité est généralement acceptée. Cette lettre a probablement été écrite vers la fin du premier emprisonnement de l’apôtre à Rome, peut-être en l’an 61 ou 62 de notre ère.

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