Vue générale et auteur
C’est entre l’an 48 et l’an 58 de notre ère que Paul écrivit cette lettre aux chrétiens de Galatie. Quelques docteurs juifs chrétiens les avaient excités contre lui et les avaient convaincus du fait qu’en tant que Gentils, ils devaient se faire circoncire et mettre en pratique les rites de la Loi afin d’être sauvés. Dans sa lettre, Paul défend son autorité de prédicateur de l'évangile, et condamne la position des Judaïsant comme une forme de légalisme antichrétien.
Les croyants – Juifs et Gentils – jouissent en Christ d’un salut complet, affirme-t-il. Ils sont justifiés, adoptés, renouvelés et acceptés comme héritiers de Dieu, selon les promesses contenues dans l’alliance abrahamique. La foi en Christ, mort au Calvaire, les libère ainsi à jamais du besoin de chercher le salut dans les œuvres de la Loi. Cette recherche est, de toutes façons, sans espoir, car la Loi ne sauve personne : cela n’a jamais été sa fonction. Elle ne peut que condamner et conduire à l’esclavage celui ou celle qui croit en son pouvoir salvateur. Les croyants ne doivent donc pas croire en un principe de salut par la Loi, car cela signifierait pour eux le retour à l’esclavage et la perte de la grâce de Christ. Ils doivent plutôt rester attachés à la liberté que Christ leur a donnée, et servir Dieu et leurs semblables comme hommes libres dans la puissance de l’Esprit, accomplissant dans la joie la volonté de leur Sauveur.
L’argumentation de Paul montre que les interprétations légalistiques de l’évangile le pervertissent et que la jouissance de la liberté chrétienne est basée sur le fait que notre salut s’obtient par la grâce seule et par l’intermédiaire de Christ, sur la base de la foi.