Vue générale
Les Colossiens avaient un respect exagéré pour l’observance des rites et des cérémonies et ils s’adonnaient également à certaines formes d’adoration des anges. Ils devinrent bien vite « contaminés » par une hérésie qui contenait des éléments juifs et gnostiques. Paul traite ce problème en montrant aux Colossiens la nature incomparable de Christ. Dans un passage admirable, il parle de ce que le Seigneur a accompli dans la rédemption et la réconciliation, ainsi que Sa prééminence. Christ est « l’image du Dieu invisible », déclare-t-il. Par Lui, tout a été créé, et Il est le chef de l’Église. Paul leur présente ainsi le Christ qu’il a prêché. Si Paul peut exhorter les Colossiens à s’éloigner des fantaisies auxquelles ils s’adonnent, c’est parce que Christ surpasse tout homme par sa nature excellente, et qu’Il leur a acquis un salut parfait. Il leur montre toute la différence entre la nouvelle vie que Christ leur offre et leur ancienne conduite pécheresse ; il peut ensuite les encourager vivement à pratiquer les vertus chrétiennes. Leur appartenance à Christ les pousse à accorder leur comportement à leur foi. L’apôtre est ainsi conduit à parler de la manière dont maris et femmes, enfant et parents, esclaves et maîtres doivent se comporter les uns envers les autres. Il leur rappelle que les chrétiens devraient se conduire d’une manière sage devant les incroyants. La lettre se termine par une série de salutations.
L’auteur
La lettre elle-même mentionne le nom de son auteur : « Paul » (1,1). Elle est écrite dans un style propre à l’apôtre et contient des idées qui lui sont coutumières. Il est donc indubitable qu’elle est son œuvre. Elle a été écrite en prison (4, 18), et certains pensent que cette mention est une allusion à l’emprisonnement de l’apôtre à Rome, vers la fin de sa vie.