Vue générale

Dans les Proverbes, la sagesse commence avec Dieu ; Sa position centrale est sans cesse présumée : les sages, les justes, les droits et les pieux sont semblables. Ce sont eux qui se confient dans le Seigneur et Le connaissent. Ils Le reflètent par leur conduite juste et bienveillante envers leurs semblables, selon ce qu’enseignent leurs principes divins. Le bien et le mal sont étroitement liés à l’idée de récompense et à celle de châtiment, parce que Dieu incarne en Lui-même l’amour et la justice et doit par conséquent promouvoir le bien et prévenir le mal.

Les valeurs positives et négatives contenues dans les Proverbes offrent un excellent critère d’évaluation de la conduite personnelle. Christ a conseillé à ses disciples d’être « prudents comme les serpents ». La sagesse des Proverbes est à l’Ancien Testament ce que les nombreuses exhortations pratiques de Paul sont au Nouveau Testament : il en est ainsi des quatorze discours d’exhortation comme de l’ensemble des instructions et observations substantielles qui parsèment ce livre et concernent de nombreux domaines de la vie quotidienne.

L’auteur

Proverbes 1. 1-2 citent Salomon comme en étant l’auteur principal. Proverbes 10. 1-22 semblent provenir directement de lui. Il a incorporé le premier groupe de « paroles de sages » dans les chapitres 22 depuis le verset 17 jusqu’au chapitre 24, verset 22 (« ma connaissance »). Proverbes 24. 23-34 ont peut-être été ajoutés par lui, ou par les hommes d’Ézéchias, ainsi que la seconde série de proverbes de Salomon (chapitres 25 à 29). Les discours (chapitres 1 à 9) ne portent aucune date, mais le fait que Salomon s’en soit servi comme d’une introduction à ses principaux proverbes n’est pas étranger aux anciennes traditions orientales. Agur, Lemuel et le poème dit « de la bonne épouse » sont également de date inconnue, mais il se peut fort bien qu’ils aient été ajoutés soit au temps d’Ézéchias, soit plus tard. Ainsi, la date la plus ancienne pour le livre des Proverbes serait l’époque du règne d’Ézéchias, un peu avant l’an 700 avant J.-C., mais on peut aussi retenir une date plus récente.

Les considérations d’ordre extérieur favorisent une date qui se situerait entre le dixième et le septième siècle avant J.-C. comme semblent l’indiquer les chroniques. A cette époque, la littérature proverbiale n’était pas une nouveauté au Proche-Orient ; les récentes études (dont toutes n’ont pas été encore publiées) entreprises dans le domaine des relations linguistiques et des origines littéraires, à partir de sources nord-cananéennes (ougaritiques), égyptiennes, mésopotamiennes et hittites, font également penser à une date qui se situerait dans la première moitié du premier millénaire avant J.-C.

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