Vue générale
Ce livre contient pratiquement tout ce que nous savons de l’histoire des Juifs entre l’an 538 avant J.-C., date de la conquête de Babylone par Cyrus le Perse, et l’an 457 avant J.-C., date de l’arrivée d’Esdras à Jérusalem. Remarquez le lien qui existe entre Esdras 1, 1-3 et la fin des Chroniques.
La main de Dieu se manifeste en poussant Cyrus à laisser les Juifs rentrer de leur exil babylonien et reconstruire le temple. De nombreux Juifs préférèrent cependant le confort et le bien-être de la civilisation babylonienne aux difficultés qu’ils pourraient rencontrer dans la pauvre Judée. Ceux qui rentrèrent au pays accordèrent à Dieu la première place, mais permirent à leurs ennemis d’interrompre la construction du temple et de la ville. Seize ans plus tard, les prédications d’Aggée et de Zacharie amenèrent le réveil et le temple fut achevé en l’an 516 avant J.-C., malgré de nouvelles oppositions.
Après un silence de soixante ans, le retour d’Esdras a lieu en l’an 457 avant J.-C. Le scribe était envoyé par le roi de Perse pour enseigner et faire pratiquer la loi juive. Esdras rassembla une nouvelle génération d’exilés qui revinrent avec lui et entreprirent ce voyage dangereux sans la moindre escorte. Dès son arrivée, il dut affronter le problème des mariages mixtes entre Juifs et païens : après la prière et la confession des péchés, il put entraîner la majeure partie du peuple d’Israël à prendre pleinement conscience de ce scandale et à entrer dans une nouvelle alliance avec le Seigneur.
Le livre d’Esdras montre comment Dieu peut se servir de gouverneurs païens pour accomplir Ses desseins, et apporte un grand encouragement et un avertissement au peuple de Dieu. Celui-ci doit savoir que, même lorsque l’opposition se manifeste, Dieu désire qu’il aille de l’avant. Ils doivent veiller à ne pas se satisfaire des idéaux du monde païen, et à imiter plutôt la foi d’Esdras et des prophètes.
L’auteur
L’auteur, ou le compilateur du livre nous est inconnu, bien qu’il soit fort possible qu’il s’agisse d’Esdras lui-même. Il a dû se servir de documents existants chaque fois qu’il n’avait pas été témoin des évènements qu’il raconte. Deux portions du livre ont été écrites en araméen. Cette langue sémitique était fort utilisée à l’époque au Proche-Orient.